Les surgelés et l'huile végétale sont devenus non seulement rares mais aussi chers aux marchés de la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Un carton de poulet est passé de 100 000 à 150 000 francs congolais. Il en est de même de celui des chinchards communément appelé Mpiodi qui est passé de 270 0000 à 370 000 francs congolais.
Cette situation est consécutive à l'absence depuis janvier dernier des bateaux en provenance de Kinshasa.
Cette rareté est observée depuis plus d’un mois. Et la hausse des prix est la conséquence de la rupture de stock chez les fournisseurs grossistes qui approvisionnent le marché local en surgelés. Rupture due à une forte demande pendant les périodes des fêtes comme l’explique un fournisseur :
« Les produits ne venaient plus comme avant. Cela a entrainé même l’augmentation du prix des produits agricoles au niveau du marché. Avec cette rareté, tout le monde s’est rué vers les vivres frais parce qu’il n’y avait plus assez des produits agricoles sur le marché. Et c’est ça la raison qui a fait que malgré tous les trois bateaux qui sont arrivés au mois de décembre s’épuisent au même moment ».
Ce désagrément affecte négativement les familles. La rémunération n’ayant pas suivi le rythme des prix.
« Pour acheter la nourriture, c’est devenu difficile. Une petite quantité de poissons coûte 15.000 francs congolais. La même quantité s’achetait, il y a un mois, à 5000 francs congolais », se plaint une ménagère.
Une bonne nouvelle néanmoins pour les ménagères : la baisse du prix du haricot sur le marché. Un gobelet vendu en décembre dernier à 7000 francs congolais se négocie actuellement à 2000 francs congolais. Les véhicules qui alimentent la ville à partir de l’Ituri et le Nord-Kivu souvent bloqués pendant la saison de pluie peuvent atteindre Kisangani actuellement pendant cette saison sèche.