Sénateur élu de Kinshasa, Didier Mumengi a alerté, samedi 10 févier, sur la disparition de la ville de Kinshasa des suites des crues du fleuve, si rien n’est fait.
Il l’a dit au cours d’une séance d’exposition photo intitulée « urbanisation sauvage et dérèglement climatique » : la crue du fleuve Congo déshabille Kinshasa.
« Il faut savoir que les crues du fleuve Congo ont connu un paroxysme, un pic en 1961. C’était la première fois qu’on a vu Kinshasa quasiment sur le bord d’être engloutie. Et depuis lors il y avait une périodicité de dix ans, et donc chaque dix ans on déplorait ce phénomène. Mais, depuis 2019, ce n’est plus dix ans, 2019-2013 c’est moins de cinq ans. Alors il y a risque la périodicité des crues se rétrécisse et nous entraine vers une sorte des crues apocalyptiques qui risquent de faire disparaitre cette ville de Kinshasa », a fait savoir Didier Mumengi.
Pour faire face à ce phénomène, il a proposé que les autorités provinciales mettent en place un plan urbanistique approprié :
« D’où la nécessité que nous marquions un stop et c’est cela ma proposition, ça a été la proposition des sénateurs de la ville de Kinshasa pour que les intelligences urbanistiques, géographiques. Et, toutes les intelligences qui participent à l’aménagement, à la construction de la ville, se mettent au tour d’une table et donnent à cette ville un plan master ».
Pour Didier Mumengi, il faut que ce plan soit mis en œuvre avant 2036, pour montrer au monde que les Congolais sont capables de mettre en mouvement une civilisation urbaine.
D’autres panelistes du jour : Jean-Chrétien Ekambo et Yoka Lye Mudaba ont parlé du rôle crucial du journalisme dans la compréhension et la communication des changements climatiques urbains, en mettant l’accent sur les responsabilités des médias face aux défis climatiques.