Le calme est revenu sur la plaine de Ruzizi ce mardi 28 novembre après de vives tensions observées la veille dans cette région du territoire d’Uvira (Sud-Kivu).
Des jeunes en colère avaient barricadé la route à Bwegera, Luberizi et à Mutarule, pour exiger le retrait de deux machines de la CENI du bureau de la chefferie à Luberizi et de la résidence du chef de cette chefferie à Mutarule 1.
Ces machines servent à la production des duplicata des cartes d’électeurs.
Les jeunes soupçonnaient le chef de chefferie, lui aussi candidat député national dans la même entité qu’il dirige, de vouloir produire des cartes pour des ressortissants burundais et renflouer son électorat, rapporte le chef local à Luberizi, Lameck Bazire.
Ces manifestants obligeaient tous les passagers de descendre de leurs véhicules avant de procéder à la fouille de celui-ci.
Les passagers devraient passer à pied les barrières érigés par ces jeunes avant de faire jonction avec leur véhicule.
Ces tensions ont perturbé la circulation sur la route nationale numéro 5.
Finalement, la CENI et les autorités locales ont convenus de déplacer les deux machines électorales de Luberizi et de Mutarule 1 vers le poste de la Police nationale congolaise basée dans la région, selon le chef de la chefferie de la plaine de Ruzizi, Richard Nijimbere.
Plusieurs véhicules bloqués à Bwegera, à Luberizi et à Mutarule ont repris la route après cette décision et l’implication du chef de la chefferie, de la CENI et des autorités locales et provinciales.
Le chef traditionnel Richard Nijimbere souligne que la production des duplicata des cartes d’électeurs ne dépend pas de lui.
Il se réfère à la base des données déjà enregistrées par la CENI lors de l’opération d’identification et d’enregistrement des électeurs.
Cette autorité coutumière dit ne pas apprécier la manière de se comporter des acteurs de la société civile qui tirent sur la corde ethnique au lieu d’être neutre dans le processus électoral.
