Kinshasa : des femmes activistes et journalistes échangent au sujet des VBG en contexte électoral

Une dizaine d’activistes des droits de l’homme et femmes journalistes ont échangé, samedi 25 novembre à Kinshasa, au sujet des violences basées sur le genre (VBG) dans le contexte électoral.

C’était dans le cadre de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, initiée par la l'ONU-Femme et autres agences du système de l'ONU.

L’objectif de cet échange, selon les organisateurs, était de sensibiliser les activistes à se faire entendre pour que la question de violences à l’égard des femmes soit intégrée dans les débats publics, notamment dans la sphère politique.

A cette occasion, Esperance Bayedila, professeur des universités et communicologue, l’une des intervenantes à ces échanges, a rappelé que lors des élections en RDC, « même si c’est une minorité qui se représente mais les femmes sont électrices, elles sont majoritaires, alors il faut qu’elles prennent conscience de la situation, que ce sont des personnes importantes qui peuvent très bien changer la donne dans notre pays ».

Pour cette communicologue, les femmes candidates, « doivent être visibles, il faut qu’elles prennent part aux débats, qu’elles parlent, qu’on sente qu’elles sont là, elles savent très bien défendre les dossiers, qu’elles aient un discours qui va attirer les gens ».

Aux femmes qui iront voter, elle adresse un message de prise de conscience.

« Qu’elles élisent en âme et conscience pour que les choses changent dans notre pays », a-t-elle indiqué.

Esperance Bayedila a aussi rappelé que la campagne électorale est une période comportant des risques de violences à l’égard des femmes :

« Vous savez qu’en période électorale, c’est une période de brouillement, les gens sont dans la rue en train de faire la campagne, il faut que la femme soit consciente de cela, que nous sommes dans une période où il y a risque de violences, violences physiques, psychologiques, violences mentales, il faut qu’elles prennent conscience pour justement se préserver de cela, donc la femme doit être consciente de ça, que la période que nous passons maintenant est une période qui peut dégénérer ».

La campagne électorale est en cours depuis le 19 novembre pour une durée d'un mois. 

D’autres intervenantes notamment Grâce Lula, activiste des droits de la femme et Christelle Vuanga, députée nationale ont insisté sur la sensibilisation et l’éducation de base pour que la question du genre soit prise en considération à tous les niveaux. 

Cet échange a été organisé par Next Corp, société propriétaire du media en ligne Actualite.cd, avec l’appui d’Internews.

 

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