Lubumbashi : les adeptes d’une secte locale détruisent un monument de la ville jugé « maléfique »

 

Des adeptes d’une secte religieuse ont détruit, mardi 21 novembre, la statue du lion, érigée en plein centre-ville de Lubumbashi (Haut-Katanga) en face du bâtiment Lipamu sur le boulevard Mzee Kabila. Ils l’ont ensuite remplacée par une autre statue représentant un léopard ; avant que la police ne la retire à son tour.

Les auteurs de ce saccage sont quelques membres d’une secte locale située au quartier Kamasaka dans la commune Annexe à Lubumbashi.

Cet évènement insolite s’est passé en pleine journée au vu et au su de tout le monde suscitant l’étonnement de nombreux Lushois et la colère des autorités politico administratives. 

Cette destruction est l’œuvre de six personnes dont quatre hommes et deux femmes.

Toutes étaient moulées dans des soutanes blanches, ceinture au tour des reins et un habit aux couleurs du léopard noués au tour de la tête. 

A peine arrivés, sur le site anciennement appelé place AFDL, sous la conduite de leur prophète, deux d’entre eux sont montés sur l’estrade sur laquelle était posé le monument représentant un lion.

Marteau à la main, ils se sont mis à détruire ce monument devant un public médusé qui ne comprenait pas ce qui se passait.

Pendant ce temps, ceux qui étaient à terre faisaient des incantations.

Alertés, les services de sécurité se sont rendus sur le lieu et ont mis la main sur eux. Vite, ils ont été conduits chez le gouverneur de la province où ils ont donné les raisons de leur acte. 

D’après leur prophète, ils ont agi conforment à un message divin.

D’après ce message, « l’ancien monument incarnait un esprit maléfique qui ne permettait pas aux autorités de la province de bien travailler ».

Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, a condamné ces actes de vandalisme et ordonné que leurs soient conduits devant les instances judiciaires pour qu’ils répondent de leurs actes.

La nouvelle statue placée par la secte a aussitôt été retirée par la police.

Ce mercredi matin, des lushois se demandaient comment ces hommes ont-ils agit sans qu’ils ne soient inquiétés surtout que le monument détruit est situé à moins de dix mètres d’un poste des policiers. 

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