Jacques Djoli : « Sur 100 000 diplômés, moins de 100 trouvent de l’emploi en RDC »

Député élu de Boende (Tshuapa), Jacques Djoli, auteur de la proposition de loi portant principes fondamentaux relatifs à la formation professionnelle, a qualifié, mardi 24 octobre, le système éducatif congolais de « théorique ».

Il a fait cette qualification lors de l’examen de sa proposition de loi à l’Assemblée nationale, à Kinshasa.

« L’architecture de formation dans notre pays est essentiellement formelle où l’enseignement primaire et secondaire et même technique, la formation académique sont essentiellement théoriques. Et il arrive qu’au bout de la chaine, c’est un système qui produit des chômeurs. Pour devenir enseignant à l’université, il ne faut pas nécessairement passer par le cursus de thèse. Vous pouvez, par l’expérience, valider les acquis », a souligné Jacques Djoli.

D’où, selon lui, le pays doit accorder plus d’importance à la formation professionnelle pour la jeunesse.

 Jacques Djoli a ainsi regretté que la RDC importe les maçons, les portes et même de la main d’œuvre.

Se basant, notamment sur les travaux du Centre de recherches économiques et quantitatives (CREQ) d'août 2020 et ceux de la Banque africaine de développement, il a déploré « qu'au bout de la course, sur 100 000 diplômés, moins de 100 trouvent de l’emploi et tous les autres deviennent des cambistes, vendeurs des cartes, d’autres carrément des Kuluna », fait remarquer l’élu de Boende.

Déclarée recevable à la suite de motion de procédure du député Matadi Nenga, cette proposition de loi a été envoyée à la commission politique, administrative et judiciaire (PAJ) de la chambre basse du Parlement.

Les députés nationaux ont donc 48 heures, à dater de ce mardi, pour verser leurs amendements. 

 

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