Les prix des carburants ne cessent de grimper du jour au lendemain dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu. Vendu à 3500 francs congolais jusque jeudi soir, le litre d’essence par exemple se négocie depuis dimanche 22 octobre à 6.000 francs (2.4 USD), voire plus.
Seuls les revendeurs, communément appelés "Kadafi", détiennent encore une certaine quantité dans leurs stocks.
L’ensemble des stations-service de la ville de Bukavu sont fermées pour rupture de stocks.
Conséquence : le prix du transport en commun a même doublé et se fixe selon la distance à parcourir.
La circulation des engins a même diminué sur la ville, la plupart des usagers ayant préféré garer leurs voitures.
La même situation est vécue également à Lubumbashi au Haut-Katanga, où certaines stations-service ont revu à la hausse le prix du litre de l'essence. Ce dernier se vend jusqu'à 4 000 voire 4 500 francs congolais.
La grève des pétroliers du Haut-Katanga a été déclenchée le même jour que celle des pétroliers du Nord-Kivu. Là-bas, également, les stations-service sont fermées depuis vendredi. Le carburant n’est disponible que chez les revendeurs qui font de la spéculation des prix.
Tout cela intervient alors que lors du conseil des ministres tenue à Kinshasa le vendredi dernier, le Gouvernement a rassuré l’opinion nationale notamment que toutes les dispositions sont prises pour assurer un approvisionnement régulier des produits pétroliers.
-Comment analyser cette situation et que faut-il pour y remédier ?
Invités :
-Simplice Mulumba, pétrolier, il est directeur général de la Société pétrolière Okapi Distribution.
-Mizo Kabare, président de la Ligue des consommateurs des services au Congo-Kinshasa (LICOSKI).
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