Ituri : arrestation de 7 leaders miliciens après leur reddition

Sept leaders du groupe armé Mouvement nationaliste lumumbiste, qui se sont rendus aux autorités dans le cadre du programme de désarmement, sont aux arrêts depuis quatre jours dans la chefferie de Babila Babombi dans le territoire de Mambasa (Ituri). Ils avaient été convoqués par des services de renseignements militaires pour être entendus sur un certain nombre de faits qui leur sont imputés. La coordination territoriale de la Nouvelle société civile du Congo (SNCC) dénonce cette arrestation qui, selon elle, risque de dissuader d’autres rebelles en attente du démarrage effectif du processus PDDRC-S. 

C’est depuis dimanche que ces responsables du Mouvement nationaliste lumumbiste ont été invités à Makumo, une entité située à une douzaine de kilomètres de Biakato. 

Convoqués par les services de renseignements militaires, ils ont été entendus puis aussitôt mis aux arrêts, affirme John Vuleverio, défenseur des droits humains. 

Et pourtant, poursuit-il, ce groupe armé a adhéré depuis plusieurs mois au processus de paix. Il demande aux autorités militaires de se pencher sur cette question pour que la chefferie de Babila Babombi ne retombe plus dans la violence:

"Les autorités devraient mettre les choses au clair. Est-ce que réellement on a besoin que ces jeunes restent cantonnés en forêt parce que c’est inacceptable de voir les compatriotes qui ont accepté l’appel du chef de l’Etat encore être arrêtés. Ça va impacter négativement dans l’opération de sécurisation de la population dans la chefferie de Babila Babombi surtout que nous tendons vers les échéances électorales où les gens sont consacrés à faire le choix de leurs représentants".

Aux dernières nouvelles, certains parmi ces miliciens qui étaient pré-cantonnés à Kasoko commencent à regagner leurs bastions dans la forêt, indique la même source. 

Contacté par Radio Okapi, un responsable de l’armée dans la zone explique que certains parmi ces miliciens seraient des collaborateurs de Kiandenga, un chef Maï-Maï, qui est aussi aux arrêts.