Le commandant provincial de la Police nationale congolaise (PNC) du Nord-Kivu, commissaire divisionnaire adjoint Eddy Mukuna, a présenté à la presse, lundi 2 octobre à Goma, un groupe de vingt-six présumés criminels.
Cette exhibition a eu lieu lors de la parade de la police à Goma, en présence d’un public dont faisaient partie les membres des familles de certaines victimes.
Pour le commissaire divisionnaire adjoint Eddy Mukuna, ces présumés criminels appartiennent à au moins cinq bandes différentes.
Ils sont soupçonnés notamment des:
- Meurtres
- Kidnappings
- cambriolages
- détention illégale d’armes.
L’officier de la police précise que certains de ces présumés criminels font louer des armes à feu à 40 000 francs congolais (16USD) par nuit :
« La plupart de ces gens-là ont été auteurs de plusieurs crimes. Nous avons connu la perte de nôtre, un officier de la police, nous avons également connu la mort d’un policier tué pendant les évènements du 30 août. Et également ceux qui sèment la terreur dans la ville de Goma. Nous avons mis la main sur un groupe de personnes qui font louer les armes. 40 000 francs congolais par arme et par nuit. Donc, ils sont complices des actes qui sont commis par les auteurs ».
Il a rassuré la population de la protection de la police :
« La police est en train de faire son travail. Nous voulons que notre population puisse vivre en paix. Nous n’allons pas nous arrêter là, le travail continue, nous encourageons cette police qui abat un travail de titan, aussi, nous encourageons cette population de dénoncer tous ceux qui sèment la terreur dans la ville. Et qui ont des informations qui peuvent aider la police à mettre la main sur ceux qui sèment cette terreur dans la ville de Goma ».
Le Commandant provincial de la police du Nord-Kivu a aussi encouragé « tous ceux qui sont victimes, à constituer en partie civile au niveau des juridictions qui ont en charge la gestion de tous ces dossiers- là ».
Le 22 septembre dernier, un capitaine de la police avait été lynché au quartier Majengo, par une foule de jeunes qui manifestaient contre la mort d’un des leurs la veille dans le village voisin de Buhene, au territoire de Nyiragongo. Ces présumés meurtriers font partie de ceux qui ont été présenté lundi à la presse.