Après un mois de procès, la cour militaire du Nord-Kivu a rendu son verdict, lundi 2 octobre tard la nuit à Goma, dans l’affaire du carnage des adeptes de la secte la foi naturelle judaïque messianique vers les nations, appelés « Wazalendo ». Principal accusé, le colonel Mike Mikombe, commandant brigade de la garde républicaine, est condamné à la peine de mort.
Au terme d'un procès houleux, l’arrêt est tombé aux environs de 23 heures locales dans l'affaire de la répression sanglante contre la manifestation des adeptes de la secte la foi naturelle judaïque messianique vers les nations.
L'accusé principal, le colonel Mike Mikombe, est condamné à la peine de mort et destitué de l'armée. Par ailleurs, la cour a requalifié l'infraction de crime contre l’humanité par meurtre mise à sa charge en meurtre tout court.
Les trois autres prévenus, dont Mbaya Mbaya Mwati et Daniel Amira, ont écopé d’une peine de dix ans de servitude pénale principale avec admission de circonstances atténuantes.
Cependant, le lieutenant-colonel Donatien Bawili, poursuivi pour prévention de non-dénonciation de personnes justiciables aux juridictions militaires, est acquitté.
La cour a aussi prononcé l'acquittement d'un des quatre soldats de 2e classe, Kabamba Idrassa, poursuivi avec ses compagnons d'armes pour l'infraction de participation criminelle au carnage de civils.
Séance tenante, le conseil du condamné Mikombe a interjeté appel auprès de la Haute Cour militaire, contre cet « arrêt raté » de la cour militaire du Nord-Kivu.
La répression de la manifestation des adeptes Wazalendo s'était soldée, le 30 aout dernier, par un bilan de 58 morts, dont un policier, et 70 blessés.