Alors que les besoins humanitaires atteignent des niveaux record, plus d’un quart de la population congolaise est toujours confrontée à une insécurité alimentaire aigue, indique le Programme alimentaire mondial (PAM), dans un communique publié ce vendredi 29 septembre à Kinshasa.
Selon le dernier rapport du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), le pays reste confronté à l’une des plus grandes crises alimentaires au monde.
Cependant, le communiqué indique que, malgré des niveaux élevés de faim, la RDC dispose de terres fertiles ainsi que de ressources abondantes en eau et possède la capacité inhérente d'atteindre l'autosuffisance en matière de production alimentaire et même d'étendre ses contributions aux pays voisins.
Causes sous-jacentes
Cependant, diverses causes sous-jacentes, telles que l'intensification du conflit dans l'Est de la RDC et le manque d'investissements dans le développement rural, empêchent le pays d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
Le conflit dans l'Est de la RDC a perturbé la production agricole vitale et la croissance des infrastructures essentielles. Cette crise alimentée par l'évolution de la dynamique des groupes armés et des luttes pour les ressources, est exacerbée par des tensions géopolitiques profondément enracinées. En conséquence, plus de 5,6 millions de personnes sont aujourd'hui déplacées dans les trois provinces de l’Est:
l'Ituri
le Nord-Kivu
le Sud-Kivu.
“Je suis alarmé par le nombre de personnes qui continuent à souffrir de la faim à travers le pays", a déclaré, Représentant du PAM en RDC.
Dans un contexte aussi fragile, le coût de l'inaction est vraiment impensable.
« Ensemble, nous devons travailler avec le Gouvernement et la communauté humanitaire pour augmenter les ressources destinées à cette crise négligée », a conclu enfin le Représentant du PAM.