Le prix du maïs est à nouveau en hausse à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), depuis une semaine. La mesurette de 3 kilos demi se vend actuellement à 7000 voire 7500 francs congolais (3USD). Pourtant, la même mesurette s’est vendue il y a une semaine entre 4500 et 5000 francs congolais (2USD).
Dans les deux grands marchés de Mbuji-Mayi, les acheteurs de maïs constatent la hausse de prix de cette denrée alimentaire de base de la région.
Cette situation impacte négativement sur le panier de la ménagère.
« Il y a hausse de prix de maïs au marché. Avec les enfants, la rentrée scolaire, il n’y a pas moyen. On souffre beaucoup, parce que le maïs a augmenté de prix au marché. Le Meka [NDLR : mesurette] à 7000, 8000, c’est monté beaucoup », s’est lamentée une femme rencontrée sur le marché.
Les commerçants évoquent plusieurs causes qui sont actuellement à la base de cette hausse du prix.
Pour Antoinette Kahozi, vendeuse dans un marché local, la hausse est due à la période de semis :
« Nous sommes au mois de septembre, c’est le mois de semailles. Les produits sur le marché surtout, le maïs, l’arachide, le haricot, même le soja, ces produits-là, ont haussé de prix. Parfois même, il y aura rareté. Les cultivateurs cherchent la semence ».
Le président provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Dominique Ilunga, appuie cette hypothèse. Il propose au Gouvernement une politique d’anticipation des événements :
« Ça c’est un problème réel, mais il faut anticiper. Si aujourd’hui le Service national est dans nos cinq territoires en train de cultiver, d’ici décembre, on n’aura pas de problème ».
Mesures gouvernementales
Plusieurs initiatives avaient été prises par le Gouvernement pour mettre fin à la carence de maïs au Kasaï-Oriental et dans d’autres régions de la RDC.
Le Gouvernement a adopté, le 12 mai dernier lors du conseil des ministres, plusieurs mesures urgentes proposées par le ministère de l’Economie nationale pour soulager les besoins urgents en approvisionnement en farine de maïs. Il a aussi adopté des mesures structurelles à prendre visant à améliorer la production locale et régler le problème dans la durée, selon le compte-rendu de ce conseil des ministres.
Parmi ces mesures, figure la suspension pour une durée de six (6) mois de tous les droits, taxes et redevances (parafiscalité) sur l’importation de maïs, afin d’inciter les importateurs locaux à accroitre leur volume d’importation.
Le Gouvernement a décidé également de la suspension des droits, taxes et redevances (parafiscalité) à l’importation des intrants et engins agricoles (taxe zéro) pour réduire les coûts de revient et soutenir la production locale.