Les acteurs de la société civile de Mambasa (Ituri) se réjouissent du déploiement prochain des forces de l’armée ougandaise dans cette contrée, pour combattre les rebelles des ADF, aux côtés des FARDC.
Cette annonce avait été faite en début de semaine par le porte-parole de cette coalition, ont affirmé vendredi 15 septembre les animateurs de cette société civile.
Ils plaident cependant pour une bonne coordination des opérations dans la zone pour que ces forces négatives ne pénètrent pas la Réserve de faune à Okapi, qui est une réserve inscrite sur la liste de patrimoine mondial de l’UNESCO.
La population de cette région, victime d’atrocités des ADF attend beaucoup de cette force conjointe FARDC-UPDF, a indiqué la coordonnatrice de la société civile/Forces vives du territoire de Mambasa, Marie-Noelle Anatoe, lors d’un entretien ce vendredi à Radio Okapi.
Elle a souhaité notamment que les opérations menées par ces deux armées puissent mettre fin à l’activisme de ces rebelles, qui ont commis depuis deux ans, de nombreuses exactions, principalement dans les chefferies de Babila Bakwanza et Babila Babombi, où se retrouvent leurs bastions.
Ces exactions ont été perpétrées particulièrement sur l’axe Mambasa-Luna, Mambasa-Komanda et Mambasa-Biakato.
Les habitants de cette région souhaitent que la neutralisation de cette rébellion puisse aboutir à la longue à leur retour dans leurs villages respectifs.
Ce retour des déplacés pourra aussi, poursuit-elle, permettre la relance des activités agricoles, affectées par cette insécurité.
Pour sa part, Laurent Keya, coordonnateur de l’ONG Convention pour le développement de peuples forestiers (CODEPED), demande aux responsables militaires de deux armés de se mettre réellement à l’œuvre et prendre en compte les alertes de la population qui souvent dispose assez d’informations sur le mouvement rebelle ADF.
