Le prix de l’essence est en hausse depuis lundi 11 septembre dans les villes de Butembo et Beni au Nord-Kivu. Il est passé de 3000 à 3500 francs congolais, le litre, dans certains points de vente.
Aucun responsable de stations-services n’a voulu se prononcer sur les raisons de cette augmentation. Chez les revendeurs de carburant communément appelés « Kadhafi », le même litre se négocie entre 3 700 et 4 000 francs congolais.
Une situation qui affecte déjà le social de la population. C’est le cas notamment du prix dans le transport en commun qui monte en flèche et perturbe le travail des conducteurs des motos taxi.
« Notre travail ne paye plus à la suite de la hausse du prix du carburant. Nos clients n’acceptent pas les différents prix que nous fixons pour la course. Depuis hier, moi personnellement je fixe le même prix en dépit de cette hausse. Je n’ai pas en tout cas de choix. Que les autorités s’y impliquent parce que nous ne sommes pas en train de nous retrouver », regrette Reagan Kasereka, un conducteur de mototaxi.
De son côté, Gerard Kayihembako, le chef du bureau urbain de l’Economie à la mairie de Butembo accuse certaines personnes de vouloir, selon lui, profiter de l’ignorance de la population pour fixer les prix à leur guise.
Cet avis est aussi partagé par l’Association des pétroliers importateurs dans le territoire de Lubero et la ville de Butembo qui dit ne pas comprendre les raisons de cette hausse de prix de carburant. Pourtant, les prix dans les stations-services, appartenant aux membres de cette association, ont bougé.