L’abbé François Kabasele du diocèse de Mbuyi-Mayi (Kasaï-Oriental) a protesté, mardi 5 septembre, ce qu’il qualifie de « combines politiques » du cardinal Fridolin Ambongo et de Mgr Donatien Nshole.0
Ce prélat catholique a exprimé son approbation dans une lettre ouverte adressée au bureau permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avec copie à Mgr Bernard Emmanuel Kasanda du diocèse de Mbuji-Mayi et à la Nonciature apostolique.
Dans cette correspondance intitulée « Ne bradez pas le catholicisme contre les combines politiques », il a plaidé pour une ligne de démarcation entre les opinions politiques et le travail du prêtre :
« Je voudrais protester contre les combines politiques de certains membres de notre hiérarchie catholique en l’occurrence Mrg Nshole et le Cardinal Ambongo qui abusent de l’audience pieuse des fidèles durant les célébrations et les assemblées pastorales pour répandre leurs opinions et choix politiques. En pleine célébration, parler de la loi Tshani comme une loi qui sème la séparation entre les Congolais est une bavure. Réservez cela au Parlement congolais ».
« Il n’est pas interdit à l’Eglise catholique, par sa hiérarchie ou ses laïcs, d’intervenir dans la gestion du pays. La doctrine sociale de l’Eglise catholique, le droit canonique et les documents conciliaires autorisent et légitiment ces interventions pour dénoncer le mal et le désordre sociaux dans l’administration pour indiquer les voies d’amélioration », a reconnu l’abbé Kabasele.
Il a en outre appelé les prêtres au respect des directives de l’Eglise catholique.
Pour cet abbé, la CENCO n’est pas un parti politique qui irait jusqu’à choisir ses agents pour faire auditer le fichier électoral de la République.
Radio Okapi a tenté en vain de joindre Mgr Donatien Nshole, secrétaire permanant de la CENCO pour avoir sa version des faits.