Les avocats du député Édouard Mwangachuchu ont dénoncé, lundi 28 août, « un procès de haine », concernant la procédure judiciaire en l’encontre de leur client. La défense du député s’exprimait à la veille de la clôture de ce procès avec sa plaidoirie.
« Mwangachuchu est une victime expiatoire à cause de son ethnie tutsie. Nous croyons en la justice de notre pays. Nous dénonçons un procès de la haine », a lancé Me Thomas Gamakolo, lors d’une conférence de presse ce lundi à Kinshasa.
Le collectif des avocats du député Édouard Mwangachuchu dit croire que la justice congolaise résistera à toutes formes des pressions afin d'être au milieu du village et dire le droit dans l'affaire qui oppose l'auditeur général des FARDC au député depuis le mois de mars.
Au terme des audiences et après le réquisitoire du ministère public, la défense du député arrive à la conclusion que ce procès n’était basé que sur des stéréotypes et la stigmatisation ethniques.
« Toutes les preuves qu'on a tenté d'apporter contre l'honorable Mwangachuchu s'articulent autour de son appartenance à l'ethnie tutsie. Et cela a fait penser au ministère public qu'il peut même se dispenser d'apporter des preuves irréfutables au-delà de tout doute », a dénoncé Me Thomas Gamakolo.
Et d’ajouter :
« Voilà pourquoi nous dénonçons : un procès de la haine et de la stigmatisation basé sur le stéréotype et l'exclusion, un procès de discrimination, on veut faire de notre client la victime expiatoire de tous les crimes et autres fautes supposément commis par des tutsis, nous ne l'accepterons jamais. Nous estimons qu'avec ce procès, notre vivre ensemble et la cohésion nationale sont mis à rude épreuve. Notre client, n'étant pas le Jésus-Christ de Tutsi ne va pas être puni pour des faits d'autrui ».
C'est ce mardi 29 août que le procès de Mwangachuchu pourra se clôturer avec la plaidoirie attendue de ses conseils. Vendredi, le ministère public a requis contre lui la perpétuité et une amende de 4 milliards des franc congolais et 10 milliards des franc, selon la partie civile pour dédommager l’État congolais.