Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, constate la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire mais aussi un climat tendu de la situation politique ces derniers temps en RDC. Dans un rapport élaboré le 2 août, présenté ce weekend au Conseil de sécurité des Nations unies, Antonio Guterres fait un constat préoccupant de la situation dans l’Ituri et le Nord-Kivu.
Le secrétaire général des Nations unies exprime également son inquiétude face à la multiplication des groupes d’autodéfense armés qui pourraient aggraver la situation et provoquer des nouvelles violences, y compris des attaques ethniques.
Sur le plan sécuritaire, le secrétaire général des Nations unies note qu’en Ituri, les milices et groupes armés nationaux et étrangers contrôlent plus de 70% des territoires d’Irumu et Djugu, 10% de celui de Mahagi et 5% de Mambassa. Les milices CODECO, Zaïre, le FPIC, FRPI et les ADF continuent à s’en prendre aux civils. Ces derniers sont également motivés par le contrôle des zones d’extraction de l’Or, déplore Antonio Guterres.
Des exécutions extra judiciaires
Au Nord-Kivu, indique ce rapport, le M23 s’est emparé de larges pans dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Ces rebelles ont mis en place des administrations parallèles, prélevant des taxes et droits de douane et procédant à des arrestations arbitraires et exécution extra judiciaires.
La multiplicité des groupes d’autodéfense, constitués des citoyens armés connus sous le nom de Wazalendo, soulève d’autres problèmes de sécurité et pourrait contribuer à un nouveau cycle de violences notamment des attaques ethniques, prévient le secrétaire général des Nations unies.
Le rapport évoque des attaques des FDLR/FOCA contre le M23 et qui exacerbent les tensions entre la RDC et le Rwanda. En outre, il pointe l’intensification des contacts entre le M23 et le groupe Twighaneho à Minembwe, qui a accru les risques provoqués par la reprise des hostilités au Nord-Kivu.
Cette situation peut conduire à l’ouverture d’un deuxième front au Sud-Kivu avec des conséquences dont on ne peut mesurer l’ampleur.
Le rapport est revenu sur le plan de transition de la MONUSCO. Il a été fait à la demande du Conseil de sécurité afin d’adapter la configuration de la MONUSCO après son mandat actuel.