Treize personnes, membres des familles occupant les parcelles voisines de la concession de la prison centrale de Munzenze, sont aux arrêts depuis jeudi 22 juin et détenus au cahot de la police à Kahembe, indique Prince Kihangi, député provincial du Nord-Kivu, dans un communiqué publié ce même jeudi.
Il demande l’implication du gouverneur pour que ces personnes soient libérées immédiatement.
Prince Kihangi dénonce ces arrestations car, d’après lui, les personnes arrêtées n’ont fait que revendiquer leurs droits.
Il plaide pour la mise sur pied, par le gouverneur, d’une commission mixte afin de déterminer les limites réelles de la concession appartenant à la prison. Une telle démarche, ajoute-il, privilégierait la paix sociale et le respect équitable des droits des uns et des autres.
« La délocalisation de la prison centrale de Munzenze a été saluée par toute la population de la ville de Goma. Parce qu’en effet, la présence d’une si grande prison dans la ville contribue à l’insécurité de la population " fait savoir le député Prince Kihangi.
Cependant, a-t-il poursuivi, "on ne voudrait pas qu’à la suite d’une si belle décision, qu’il y ait des remous sociaux et des problèmes sans réponse. Parce que nous devons savoir que dans les environs de cette prison, il y a des familles qui ont vécu, des familles propriétaires des parcelles et que ces parcelles ne doivent pas être inclues dans le croquis de la prison centrale ».
Selon cet élu du Nord-Kivu, il y a des familles qui estiment que leurs parcelles sont empiétées par la prison. Et qu’on doit reconnaitre que ces habitants, qui ont toujours vécu à cet endroit, ont des droits.