Le docteur Muyembe Tamfum, directeur général de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) a plaidé ce vendredi 23 juin pour la structuration des milieux urbains et périurbains, pour « permettre de lutter contre les épidémies qui sévissent dans nos villes et d’améliorer les conditions d’existence de la population ».
Muyembe Tamfum a fait ce plaidoyer à Lubumbashi lors de son intervention au colloque international organisé par l’Université de Lubumbashi sur le thème « Santé et ville » et dont la clôture intervient ce vendredi 23 juin.
« La plupart de nos épidémies viennent de l’environnement et de nos relations avec le monde animal et en RDC. Nous avons été capables de donner une riposte vigoureuse à la plupart des épidémies que nous avons eues et ces épidémies commencent en milieu rural et sont amplifiées par les villes parce que les villes ne sont pas très bien structurées », a déclaré le docteur Muyembe
Pour lui, les villes congolaises ne présentent pas beaucoup de sécurité de santé. « C’est comme ça que nous devons travailler pour améliorer nos conditions d’existence dans la ville, mitiger les promiscuités. Il y a trop d’encombrement, il n’y a pas d’eau potable, etc. », a-t-il souhaité.
Cette situation d’insalubrité provoque la prolifération des maladies dans les villes. Et des épidémies qui prennent leur racine dans l’Est du pays et se terminent à l’Ouest.
« J’ai beaucoup insisté sur le fait que les plus grandes épidémies sont les épidémies qui sont dues au cholera et les choleras ont comme point de départ les zones lacustres comme dans la région des Grands lacs. Et quand ça arrive à Kisangani, le fleuve devient un moyen de diffusion de la maladie », explique le virologue congolais.
Selon lui, deux parties se dessinent dans le pays : « A l’Est, la maladie est endémique et puis de temps en temps, il y a des épidémies. Tandis que la maladie est plutôt épidémique quand ça commence à l’Est la maladie arrive à l’Ouest ça donne des grandes épidémies et puis ça s’arrête ».