Le parc national de Garamba est un levier économique important pour les territoires de Faradje et Dungu(Haut-Uele). Le parc développe beaucoup de projets communautaires dont celui qui permettent aux paysans d’apprendre des techniques agricoles durables. Il s’agit notamment des champs écoles paysans pour réduire la pression exercée sur le parc avec des activités humaines.
Avec un personnel de plus ou moins 500 personnes, agents et contractants, sans compter les rangers, le parc national de Garamba a fait du territoire de Faradje le grenier alimentaire de cette partie de la province de Haut-Uele.
Grâce aux champs écoles paysans, Faradje n’importe plus de tomates de l’Ouganda comme autrefois, confirme Faustin Bayimba, conseiller technique au sein de l’Organisation pour la protection de l'environnement et le développement(OPED), partenaire du parc.
« On n’importe plus des tomates. Nos tomates suffisent amplement pour nourrir le coin. Vous voyez l’oignon, ça c’était une expérimentation. Mais nous avons le projet de faire 1250 m2 d’oignons seulement », a-t-il déclaré.
En outre, la Garamba s’implique pour l’entretien de la route Faradje qui mène vers son site. C’est également sur son initiative que le territoire de Faradje a été électrifié pour la première fois en 2021, un projet qui va s'étendre à Dungu dans les prochains jours, ont rassuré le responsable du parc.
La papaïne bientôt produite à Faradje
Un projet pilote pour produire et commercialiser la papaïne est en cours d’exécution dans le territoire de Faradje. C’est ce qui justifie la plantation de 300 papayers dans le village d’Angwandi.
Il s’agit d’un projet mis en œuvre par le parc national de la Garamba en collaboration avec le parc national des Virunga, situé dans la province du Nord-Kivu.
Il est question d’extraire le latex de la papaye en y faisant des incisions. C’est de cette matière que sera produite la papaïne. Une substance très recherchée et très demandée actuellement à l’échelle mondiale dans plusieurs industries.
« Dans la papaïne, il y a des principes actifs que nous visons beaucoup plus et que nous exportons chez nos partenaires en Belgique afin d’utiliser dans beaucoup d’industries notamment pharmaceutique et pour la fabrication du cuir et cosmétique. Mais nous sommes encore au début. C’est une phase expérimentale. L’année passée nous avons quand même eu une petite production. Mais nous continuons de planter d’autres papayers », a fait savoir Nestor Linangola,ingénieur agronome chargé du projet.
La production de la papaïne se pratique déjà dans le territoire et la ville de Beni au Nord-Kivu. Là également, il s’agit d’un projet en cours d’exécution avec le parc des Virunga.