La situation est catastrophique à la maternité de Kintambo, à Kinshasa, indiquent les pensionnaires de cette institution sanitaire. C’est depuis cinq jours qu’il n’y a ni électricité, ni eau courante.
Les femmes accouchent par césarienne à l’aide des torches de téléphones portables, notent des sources contactées par Radio Okapi. Ces conditions entrainent parfois des cas de décès des mères et des nouveaux nés, ajoutent les mêmes sources.
D’autre part, les femmes qui accouchent sont obligées de débourser l’argent auprès des aides-soignants pour bénéficier de leur service.
Rien n’est gratuit, le personnel de la maternité s’est même transformé en pharmacie ambulante.
« J’ai accouché à l’hôpital Kitambo par césarienne. Il y a vraiment un problème d’eau et d’électricité. Il faut aller chercher de l’eau en bas, alors que je suis césarisée. Pour qu’on puisse me laver, il faut payer une somme de 10 000 francs, même pour laver le bébé, il faut payer. A la maternité de Kitambo, rien n’est gratuit. D’autres femmes se font césarisées à l’aide de torche par manque d’électricité. Certaines femmes ont perdu leurs bébés. Il n’y a même pas de couveuse pour stabiliser les bébés », témoigne une malade.
Malgré ces « conditions inacceptables au XXIe siècle » en pleine capitale Kinshasa, en matière d’argent, le personnel de cette maternité ne se fait même pas prier. Aucun acte médical, si minime soit–il, ne se fait gratuitement. En retour, la malade ne reçoit aucun reçu ni facture. Ce qui complique la vie a ceux qui en ont besoin pour se faire rembourser par leur employeur ou leur mutuelle de santé.
« La situation des femmes qui accouchent ici est inacceptable. Ici, quand tu paies ta facture, on ne te donne pas la preuve de payement », atteste un témoin qui a requis l’anonymat et dont la femme a accouché par césarienne.
Radio Okapi a tenté, en vain, d’avoir la réaction du médecin directeur de cette maternité.