La Commission justice et paix de l’archidiocèse de Kinshasa a lancé un projet de réconciliation entre les communautés Teke et Yaka pour réduire la violence qui sévit dans des régions habitées par ces communautés, particulièrement au plateau de Bateke, dans la commune rurale de Maluku.
L’annonce de ce projet a été faite, vendredi 9 juin à Kinshasa, lors d’une conférence de presse organisée par cette structure de l’Eglise Catholique.
L’aumônier de la Commission justice et paix de l’archidiocèse de Kinshasa et curé de la paroisse Marie mère de l’Eglise dans la commune de Maluku, le père Fidèle Mangombe, témoin des exactions de la milice Mobondo, espère que ce projet fasse baisser la tension.
Cette milice qui sème la terreur depuis quelques mois sur le plateau de Bateke, étend de plus en plus son activisme dans les villages de la commune rurale de Maluku, témoigne le chef du village Dumi Bife, Me Medard Mabaya :
« Depuis deux jours, de nombreux habitants de Dumi Bife ne passent plus la nuit dans leurs domiciles, de peur d’être surpris et tués par des impénitents Mobondo impunis. Les Mobondo se comportent tels de hors- la-loi. C’est parce qu’il y a une clameur publique dans le plateau de Bateke à travers laquelle vous entendrez les noms des villages qui constituent les bastions de Mobondo. Ces derniers se plaisent d’annoncer leur incursion dans tel ou tel autre village….La population est abandonnée à son triste sort ».
Le projet « Promotion de vivre ensemble » que vient de lancer l’archidiocèse de Kinshasa compte participer à la réduction de cette violence.
« L’archidiocèse de Kinshasa a lancé la mise en œuvre d’un projet Intitulé cela grâce à un appui technique et financier de la Caritas internationale de Belgique. Le changement auquel on s’attend est de promouvoir la paix sociale entre les communautés d’origines différentes », a souhaité l’aumônier de la Commission justice et paix de l’archidiocèse de Kinshasa, le père Fidèle Mangombe.
Cependant, la mise en œuvre d’un tel projet ne suffirait pas à ramener la paix à elle seule, estime cette commission.
Ainsi, elle recommande au gouvernement, entre autres, de renforcer la sécurité sur tous les axes du plateau de Bateke, en implantant des postes de police et des positions militaires dans des agglomérations à forte densité de population et d’instituer une nouvelle mission de pacification « crédible » pilotée par la société civile.