La société civile de Masisi au Nord-Kivu renseigne que depuis janvier 2023, au moins 26 prisonniers sont décédés à la suite du manque de nourriture, des soins de santé et autres besoins vitaux. Une centaine des détenus de la prison centrale de Maisisi vivent dans des conditions humanitaires catastrophiques, a indiqué cette structure dans une déclaration à Radio Okapi le vendredi 9 juin. La société civile déplore en outre la suspension des activités des juridictions locales civile et militaire à la suite de la situation sécuritaire dans le Masisi.
Au moins 107 détenus dont un seul condamné se trouvent dans cette prison centrale de Masisi. La plupart de ces pensionnaires sont incapables de se tenir debout, d’après le rapporteur général de la société civile de Masisi, Téléphone Mitondeke.
En plus des conditions de vie difficile, la société civile de Masisi évoque également l’absence de suivi des dossiers de détenus et des audiences afin de fixer leurs dossiers ou désengorger cette maison carcérale.
« Les prisonniers sont en train de mourir de faim et faute des soins de santé pendant que le gouvernement congolais alloue chaque trimestre une somme équivalent à 9 millions de francs congolais à cette prison de Masisi. A quoi sert le bâtiment destiné au dispensaire qui n’a jamais été utilisé. Il faut noter la recommandation ci-après : la reprise immédiate des audiences publiques au sein du tribunal de paix de Masisi », propose Téléphone Mitondeke.
A la suite des attaques du M23 dans le Masisi, tous les magistrats et auxiliaires de la justice de Masisi se sont déplacés à Goma pour se mettre à l’abri.
Radio Okapi n’a pas réussi à joindre le directeur de cette prison pour une réaction.