La société civile de Kanyabayonga (Nord-Kivu) a déploré, jeudi 8 juin, l’arrestation par les écogardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) de neuf femmes dont certaines déplacées ayant fui la guerre du M23 dans le Rutshuru. Ces femmes déplacées vivent dans cette commune rurale du territoire de Lubero.
Leur arrestation est intervenue, lundi 5 juin, dans le village de Bushikwa, à la limite des territoires de Lubero et de Rutshuru, alors qu’elles étaient à la recherche de nourriture.
Les écogardes les accusent d’avoir accédé à une zone en conflit entre l’ICCN et la communauté, indique la société civile.
Le président de cette structure citoyenne, Daniel Muhindo Sengemoja, exige leur libération sans condition :
« Nous sommes très inquiets de la façon dont l’ICCN se comporte. En date du 05 juin, les écogardes, sont allés dans une mission de patrouille. Là ils ont arrêté plusieurs femmes dont plusieurs étaient des déplacées. Ces mamans partaient travailler pour trouver à manger comme presque toutes sont des déplacées. Nous sommes en train de déplorer cette situation parce que parmi ces mamans, il y a celles qui avaient des bébés. Mais jusqu’aujourd’hui on ne sait pas ce que sera la suite de ces enfants-là ».
La même source indique que l’un des enfants, âge de 5 ans, a pris la fuite vers une destination inconnue, lors de l’arrestation de ces femmes. La société civile craint qu’il soit victime d’attaque des animaux féroces.
Cette organisation lance donc un appel à l’ICCN pour que cet enfant soit retrouvé, dans 48 heures à Kanyanbayonga.
Elle demande également la libération sans condition de toutes ces femmes arrêtées.
Pour sa part, Bienvenue Bwende, porte-parole de l’ICCN au Nord-Kivu, promet de s’exprimer après s’être imprégné de la situation.
