Cinquante et un ménages ont été victimes d’incursions nocturnes d’hommes armés entre avril et juin 2023, à en croire le rapport de monitoring sur la situation sécuritaire adressé, vendredi 9 juin, au maire de la ville de Beni par le Réseau territorial de plaidoyer.
Ce réseau regroupe plusieurs organisations de la société civile de la ville et du territoire de Beni. Il déplore l’insécurité grandissante dans cette ville caractérisée par des tueries de civils et des cambriolages de maisons.
Dans son rapport, il a indiqué qu’entre avril et juin, huit civils ont été tués par des bandits armés, quinze autres ont été agressés physiquement et une autre sexuellement.
Le réseau territorial de plaidoyer dit avoir comptabilisé aussi une somme totale de 12 485 dollars américains ainsi qu’une vingtaine de téléphones cellulaires emportés par les malfrats.
Ces cas ont été enregistrés dans toutes les quatre communes de la ville de Beni.
Cette situation qui affecte la population de cette agglomération contraint certaines personnes à quitter leurs habitations chaque soir, pour passer nuit ailleurs, par crainte d’être attaquées par ces bandits.
Il s’installe par ailleurs et petit à petit un climat de méfiance entre civils et les services de sécurité, y compris les animateurs de l’état de siège, indique ce document.
Plus inquiétant, note ce rapport, c’est l’absence de l’autorité de l’Etat qui s’observe dans certains coins de la ville. Ce qui, selon le réseau territorial de plaidoyer, risque de plonger la ville dans des situations de crise caractérisées par des manifestations de revolte.
Face à ce tableau sécuritaire, le réseau territorial de plaidoyer recommande, entre autres, aux autorités la mise en place d’une mission d’évaluation du travail des services de sécurité. Car pour cette structure, il est urgent de renforcer les dispositions sécuritaires en impliquant les chefs locaux de base.