Au deuxième jour de l’incendie survenu sur l’avenue Camp Zaïre dans la commune de Kadutu à Bukavu (Sud-Kivu), plus de mille ménages sinistrés vivent dans une précarité indescriptible : pas d’abris, pas d’eau, pas de nourriture ni d‘installations sanitaires.
La plupart des sinistrés sont hébergés au voisinage dans les installations de la coordination des écoles conventionnées catholiques.
Ces ménages n’ont pas d’abris, pas d’eau, pas de nourriture ni d‘installations sanitaires. Le risque d’explosion des maladies d’origine hydrique est donc élevé.
Les causes du drame
L’avenue Zaïre étant érigée sur un site marécageux, la plupart des maisons sont construites en planches.
Ce qui a facilité la propagation rapide du feu, au point de consumer complètement cette avenue habitée par au moins deux mille ménages.
Tous les biens ont été calcinés à l’intérieur des habitations, personne ne pouvant prendre le risque de s’exposer à l’ampleur du feu.
Ainsi les sinistrés manquent de tout, les enfants ne peuvent plus aller à l’école.
Une équipe du gouvernement provincial, qui s’est rendue sur le lieu du sinistre ce dimanche dernier, a constitué un comité de crise. Celui-ci comprend les cadres de base, les confessions religieuses et la société civile communale de Kadutu. Ce comité est supervisé par les services étatiques des affaires humanitaires et de la protection civile.
Plusieurs maisons ont pris feu, la nuit de samedi à dimanche 4 juin, sur l’avenue Camp Zaïre du quartier Nkafu.
L’origine du feu n’est pas clairement déterminée mais certains habitants proches du foyer de l’incendie parlent d’un brasero qui a lâché le feu sur un mur en bois.
L’intervention aurait été possible mais la ville de Bukavu dispose d'aucun camion anti-incendie.