Une psychose règne ce mardi 30 mai à Bukombo et ses environs dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), à la suite d’une dispute entre quelques combattants de deux groupes armés : les Nyatura et ceux de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).
Cette dispute a occasionné la mort d’un colonel autoproclamé de l’APCLS.
La société civile de Masisi affirme que cette situation a paralysé et affecté l’ensemble d’activités locales. Telesphore Mitondeke, de la société civile de Masisi, indique que les humanitaires qui devraient se rendre dans cette zone, tout comme ceux qui fréquentent la région, hésitent de faire ce déplacement.
La population craint d’éventuelles représailles des miliciens de l’APCLS qui pourraient déboucher aux accrochages.
Le député provincial de Masisi, Alexis Bahunga, alerte l’autorité provinciale sur l’avancée et l’activisme du groupe Nyatura qui opère, selon lui, sous couvert du M23.
« Pas plus loin que la semaine passée, un groupe de Nyatura a attaqué quelques villages dans le Nyamaboko 1 et 2. Aujourd’hui, il vient d’attaquer le village Bukombo. La montée en puissance de cette milice Nyatura est fruit d’une dotation qu’ils ont reçue du Rwanda, au service du M23. Et je ne cessais de demander au gouvernement de tenir compte, pour essayer d’en découdre avec ces Nyatura qui est au service de l’ennemi », déclare Alexis Bahunga.
Il ajoute :
« Je continue d’alerter le gouverneur de province et toutes les autres autorités qui vont m’écouter par les voies des ondes, qu’il est urgent de pouvoir envoyer une unité spéciale des FARDC dans ces zones-là, notamment dans le Osso, Katoyi même dans les Bashali, en vue de barrer la route, à l’avancée de ce M23 sous couvert de Nyatura qui écume la zone de Masisi ».
La société civile de Masisi indique qu’une grande partie des secteurs de Osso et Katoyi est en proie à l’i l’insécurité. C’est à la suite des accrochages récurrents entre les groupes armés.