Le Premier ministre Sama Lukonde est arrivé, samedi 27 mai, à Kalehe (Sud-Kivu), plus de trois semaines après les inondations ayant fait près de 600 morts et plus de 5 000 disparus.
Le chef du gouvernement a affirmé avoir fait ce déplacement en vue d’y apporter des solutions aux questions sociales et médicales des sinistrés de Bushushu et Nyamukubi.
Ces derniers demandent entre autres, leur délocalisation sur les sites appropriés et surtout la réouverture de la RN 2, reliant la ville de Bukavu (Sud-Kivu) à celle de Goma (Nord-Kivu).
Plus de trois semaines après cette catastrophe naturelle, la situation des sinistrés demeure cependant préoccupante.
Selon des sources sur place, des survivants passent encore nuit à la belle étoile, ou alors hébergés par des personnes de bonne volonté.
Au village de Bushushu à l’endroit où plusieurs maisons ont été englouties, il y a encore une odeur de putréfaction, affirment les mêmes sources.
« Nous vivons difficilement car certains passent nuit dans les rues, d’autres dans les salles de classes, d’autres encore au dispensaire. Les maisons sont détruites, d’autres restantes hébergent plusieurs gens. Quand il pleut les gens ont peur et ne savent pas à quel saint se vouer car ils craignent que cette catastrophe se reproduise encore. Nous avons perdu beaucoup de gens. Jusque-là il y en a qui ont été retrouvés et d’autres disparus nous continuons à les rechercher. Difficile que la vie reprenne son cours normal car les gens ont tjrs peur », a témoigné un survivant à Radio Okapi.
Et, le traumatisme se lit encore sur les visages des sinistrés qui espèrent encore retrouver leurs proches même si l’espoir s’amenuise.
Entre-temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) a entamé, ce vendredi, la distribution des rations alimentaires pour 4 mois aux survivants de Kalehe.
Pour la société civile locale, la communauté humanitaire est appelée à apporter une réponse holistique à la crise car les besoins sont variés.