La situation sécuritaire reste volatile dans la cité de Bweremana, au territoire de Masisi, près de 50 kilomètres au sud de la ville de Goma (Nord-Kivu), a constaté mardi 16 mai, le reporter de Radio Okapi.
Cette précarité sécuritaire est due à la présence des combattants des quelques groupes armés dans la cité et ses environs après le retrait du M23 aux alentours de la cité de Sake.
Plusieurs incidents sécuritaires impliquant des groupes armés locaux sont régulièrement signalés dans cette zone.
Le départ du M23 de cette région a entraîné une présence accrue des groupes armés locaux, en particulier des éléments de l'APCLS et de Nyatura qui s’affrontent et cherchent à étendre leur influence notamment dans le groupement de Mufuni-Shanga.
Cette situation sécuritaire volatile inquiète les déplacés qui redoutent de revenir dans leurs villages.
D’une part, ils craignent des affrontements entre ces groupes armés locaux ; et d’autre part, ils ne croient pas à un réel retrait des rebelles du M23 de la zone.
Et pour parer à tous ces aléas sécuritaires, la présence d’une base temporaire des casques bleus est opportun dans la région de Bweremana, estime le président de la société civile locale, Floribert Buholo.
« Par rapport à la sécurité, nous avons proposé que la MONUSCO change des stratégies. Qu’elle soit un peu offensive selon la demande de la population », a-t-il précisé.
Pour prévenir justement les risques des menaces contre les populations civiles et les personnes déplacées, la MONUSCO envisage installer une base temporaire des casques bleus à Bweremana.