Le litre d’essence qui se vendait la semaine dernière à 5 000 francs se négocie actuellement entre 6000 à la pompe à 6 500 francs congolais chez les revendeurs, appelés communément "Kadhafi" à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Cette hausse entraine celle de transport en commun, affirment des sources locales
D’après le président de l’Association des importateurs des produits pétroliers du Kasaï-Oriental (APIKOR), Kalu Tshitenda, le mauvais état des routes nationales et le manque des locomotives et des wagons à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) seraient à la base de cette augmentation.
Kalu Tshitenda rassure toutefois la population que la situation va s’améliorer dans quelques semaines avec la saison sèche.
« Le problème est au niveau de Lubumbashi, puisque jusque-là, il n’y a pas de locomotives, il n’y a même pas de wagons. Sur la voie terrestre est totalement bloquée. Ce n’est pas applicable jusqu’à présent. Par la voie fluviale, il n’y a plus moyen. Alors, on a fait recours du côté de Kinshasa, mais toujours par la voie terrestre, les véhicules roulent difficilement, trop de retard», explique-t-il.
Il y a des bateaux qui sont arrivés à Ilebo, mais il n’y a pas de locomotive, "il n’y a pas de trains marchandises pour bien dire et ça pose beaucoup de problèmes. Sur la voie terrestre, quitter Kinshasa jusqu’à Tshikapa, c’est praticable. Quitter Kinshasa vers Kananga, c’est là où il y a le problème, la route n’est pas totalement bonne", poursuit Kalu Tshitenda
Il assure que la situation passagère, parce que, selon lui, les camions vont commencer à rouler, de Lubumbashi vers Mbuji-Mayi et qu’il n’y aura pas de crise.
Il appelle enfin la population à la patience d’ici la fin du mois de juin.