Au moins 5 000 personnes ont été tuées et deux millions autres se sont déplacés depuis 2017 dans la province de l’Ituri.
Une centaine d’habitants de Bunia ont manifesté, jeudi 20 avril, dans la matinée pour déplorer la persistance de l’insécurité dans leur province.
Le mot d’ordre de cette manifestation a été donné par le député national Gratien Iracan.
Des dizaines de militants du parti Ensemble pour la République et d’autres couches de la population avec des bandeaux rouges sur la tête ont envahi le boulevard de Libération de Bunia.
Leur marche s’est clôturée au quartier général de la MONUSCO où une équipe a déposé leur mémorandum.
Dans ce document, la population de l’Ituri a fustigé l’indifférence de la communauté internationale face aux crimes commis en Ituri par les groupes armés.
Elle demande au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures contraignantes pour mettre fin aux violences des groupes armés dans leur province.
« La communauté de l’Ituri s’indigne que toutes ces exactions se commettent à l’indifférence totale du gouvernement congolais et de la communauté internationale. Nous vous demandons donc d’adopter des résolutions contraignantes, pour l’arrêt définitif des hostilités » a déclaré le député Gratien Iracan, qui a lu le memo.
Certaines maisons de commerce ont fermé leur porte dans la matinée à Bunia par peur des débordements des manifestants.
Un fort dispositif des policiers a été déployé aux alentours de la base de la MONUSCO et dans certains coins de la ville de Bunia pour encadrer la marche et éviter des bavures.