Nord-Kivu : la jeunesse de la commune de Goma appelle les autorités à endiguer l'insécurité

Le conseil communal de la jeunesse de Goma a invité vendredi 7 avril les autorités à redéfinir de nouvelles stratégies sécuritaires pour protéger la population de cette commune du Nord-Kivu. Il a lancé cet appel à l’occasion de la publication du « carnet d’incidents sécuritaires » enregistrés dans la commune durant les trois premiers mois de cette année. 

Pendant cette période, en effet, au moins trois personnes ont été tuées par balles, cinq autres blessées par balles ; douze corps sans vie ont été retrouvés dans différents quartiers de cette commune. 

Selon toujours ce carnet, plus de trente maisons ont été visitées par des bandits armés. 

Pour Jules Ngeleza, président du conseil communal de la jeunesse dans la commune de Goma, la guerre du M23 figure parmi les principales de cette insécurité :

"Plusieurs facteurs continuent à alimenter les causes de l’insécurité à Goma. C’est comme l’augmentation des camps militaires et de grandes unités des militaires qu’on n’arrive pas à bien surveiller dans une ville à forte concentration de la population ; la résurgence de la guerre du M23 qui a fait naitre plusieurs groupes des détenteurs illégaux d’armes à feu qui sont autour et dans la ville de Goma. Deux d’entre eux ont été vus en train de circuler dans la ville, et cela a impacté négativement sur la situation sécuritaire de cette ville".

Il dit s'inscrire en faux contre certaines autorités qui disent que la ville est calme pendant que la population vit la peur au ventre chaque nuit. 

Jules Ngeleza appelle autorités à prendre des mesures nécessaires pour assurer à la population un environnement sécurisé :

"Nous les appelons à reconnaitre les défis qui sont devenus énormes sur le plan sécuritaire et à se mettre à l’esprit qu’ils doivent les relever rapidement, en mettant un accent sur l’accélération du processus de délocalisation de ces camps militaires loin de la ville".

Ce samedi, vers 01h du matin, un homme a été tué par balle par des hommes armés non identifiés chez lui, à Katindo, l’un des sept quartiers de la commune de Goma.

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