Les députés nationaux de l'espace grand Katanga ont dénoncé, jeudi 30 mars, la mort d’au moins vingt jeunes Katangais tués, selon eux, par des hommes en uniforme le 23 mars à Lubumbashi.
Dans une déclaration faite à la presse au Palais du peuple, le porte-parole de ces députés, se basant sur les témoignages recueillis, a affirmé que « des commandos des FARDC ont tiré à bout portant sur des paisibles jeunes non armés, occasionnant la perte en vies humaines à plus de vingt-cinq jeunes par balles et noyade ».
Il a ajouté qu'il y avait également des blessés graves et des disparus.
Sur place à Lubumbashi, des témoignages rapportent deux versions sur les circonstances de ce drame, a constaté le reporter de Radio Okapi.
D’après le parti politique UNAFEC, dont les victimes sont membres, ces jeunes étaient dans leur réunion hebdomadaire lorsqu’ils ont vu surgir les militaires armés pour les disperser. Dans la dispute qui a suivi entre les deux parties, ces hommes en armes ont ouvert le feu sur ces jeunes.
Mais d’autres sources rapportent que ces jeunes tracassaient tous les passants, ravissant les biens de certains.
L’une des victimes a alerté les militaires positionnés à quelques encablures. Arrivés sur place, ces militaires ont essuyé de jet des projectiles de la part de ces jeunes.
Dans la foulée, l’un des militaires a été blessé à la tête. Ses compagnons d’armes ont procédé par des tirs de sommation pour disperser les jeunes en les pourchassant. Sur place, deux personnes ont succombé et d’autres étaient blessés.
Pris de panique en voyant leurs amis touchés par balles, d’autres jeunes se sont jetés dans la rivière Naviundu. Douze parmi eux se sont noyés, selon les mêmes sources.
Radio Okapi n’a pas encore pu recueillir la réaction des autorités au sujet de ce drame.