Les responsables de l’état-major de la force régionale de l’EAC, de l’armée ougandaise (UPDF) de l’armée congolaise (FARDC) et les responsables militaires de la rébellion du M23 se sont retrouvés jeudi 30 mars à Bunagana (Nord-Kivu). La rencontre avait pour objectif d’harmoniser le retrait des rebelles du M23 pour céder la place à la force ougandaise, qui attend depuis trois jours à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Selon les sources contactées par Radio Okapi à Bunagana, depuis trois jours, des mouvements s’observent à la frontière entre la RDC et l’Ouganda. Au départ, les activités ont été limitées par les responsables du M23 au poste frontalier ; allant même à la fermeture des trafics habituels.
Les mêmes sources ajoutent que les M23 auraient promis à la population locale de se retirer dès que la force ougandaise traverserait la frontière ; sans toutefois donner la précision si les rebelles allaient partir vers Sabinyo ou pas.
La frontière de Bunagana est une zone stratégique pour la rébellion du M23. Cet espace est un point névralgique qui leur permet d'obtenir des renforts, des soutiens logistiques, et par la même occasion, de favoriser l’évacuation des blessés et autres soutiens logistiques, témoignent plusieurs sources à Bunagana.
Au cours d’une cérémonie organisée mercredi 29 mars en Ouganda, le commandant de la force terrestre ougandaise, général des corps d’armée Kayanja Muhanga, a lancé officiellement l’entrée du contingent ougandais en RDC, en sa qualité de pays membre de la force régionale (EACRF).
Son armée se trouve encore dans l’Est de la RDC, a-t-il rappelé, pour « combattre les terroristes de Forces démocratiques alliées (ADF). Ce que nous faisons très bien et remplissons nos objectifs ».
Selon le général Kayanja, la force régionale de l’EAC est en mission de maintien de la paix et pour assister au processus de paix dans l’Est de la RDC. La force de l’EAC n'a pas vocation d’attaquer les belligérants mais elle va témoigner et assurer la mise en œuvre des décisions qui ont été prises lors de différentes réunions des chefs d’Etats, a précisé ce haut responsable de l’armée ougandaise.