Le député Edouard Mwangachuchu reconnait avoir détenu l’arme GP et 42 munitions de guerre mais avec l’autorisation du ministre de l’Intérieur, selon sa déposition. La Haute cour militaire a débuté l’audience d’instruction du dossier dans son fond ce mardi 28 mars à la prison centrale de Makala. Une remise a été sollicitée par le ministère public afin d’accomplir ses devoirs. Remise accordée par la Cour pour le mardi prochain.
« J’ai sollicité une arme personnelle à l’administration du territoire. Le ministre de l’Intérieur qui était Muyej à ce moment-là m’a demandé de le signifier officiellement et j’ai demandé cela. Puis j’ai eu l’autorisation du programme. Tous les documents ont été emportés par la DEMIAP[Renseignements militaires] », a répondu le prévenu Edouard Mwangachuchu à la question des juges.
Pour le conseil du prévenu Mwangachuchu, Me Damien Amoney, son client a été vilipendé :
« On a voulu jeter l’opprobre sur lui, mais les choses ne sont pas comme ça. Il est innocent. Les munitions qu’on a trouvées chez lui, ce sont bel et bien des munitions acquises de la part du gouvernement et il a les documents ».
Pour Me Pungu Yudi, avocat de la partie civile la République, l’ouverture du coffre-fort mais aussi l’autorisation de port d’armes « que M. Mwangachuchu prétend avoir eue de la part des autorités compétentes », seront les points à évoquer le mardi prochain.
C’est à l’audience du mardi prochain que le coffre-fort du député sera publiquement ouvert pour découvrir ce qui y est caché.
Edouard Mwangachuchu comparaît depuis le 3 mars devant la Haute Cour militaire en procédure de flagrance. Il est poursuivi avec son complice présumé Mushamaliwa, commissaire principal de la police de Goma, pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d'armes et munitions de guerre et incitation des militaires.