La situation sur les lignes de front est restée imprévisible et un peu confuse en territoire de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu, ce lundi 20 mars. Bien que les affrontements ne soient plus récurrents dans les zones de combats entre les FARDC et les rebelles du M23. Ces derniers sont encore présents dans des entités stratégiques en dépit de leur retrait sur certains axes.
C’est notamment l’axe Karuba, Kirolire et Mushaki sur la route Sake-Masisi et Sake -Kitshanga en territoire de Masisi. Les endroits où les M23 restent présents sont notamment les collines stratégiques non loin de Sake.
Dans le territoire de Rutshuru, ces rebelles se sont retirés de certaines entités de la chefferie de Bwito, notamment à Kibirizi, Kabanda et Kibingu, alors qu’ils sont toujours présents à Kishishe, Tombo, Bambo jusqu’à Bwiza.
Mais pour ce qui est du déploiement de la force de l’EAC, on note jusque-là que seulement les militaires burundais sont déployés à Karuba, Mushaki et Kirolirwe. Selon nos sources, les Burundais seraient aussi arrivés à Kistshanga depuis dimanche 19 mars.
Sur le plan socio-économique, la population regagne massivement les entités de Kibirizi tandis que dans le Masisi on parle d’un retour timide. La circulation reprend également progressivement sur ces axes abandonnés par les rebelles.
Question :
-Quelle analyse faire de cette nouvelle évolution de la situation sur les lignes de front ?
Invités :
-Julien Paluku, ministre de l’Industrie. Il a été gouverneur de la province du Nord-Kivu pendant douze ans.
-Augustin Muhesi, professeur des sciences politiques à l’Université de Goma et Université Catholique Graben de Butembo.
-Bob Kabamba, professeur à l’Université de Liège en Belgique. Il est coordonnateur de la Cellule d’appui politologique en Afrique centrale et aux Caraïbes.
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