Le communiqué d’une organisation américaine qui s’insurge contre la proposition de loi dite « loi Tshiani », est relayé par quelques journaux parus ce vendredi 17 mars à Kinshasa.
Un communiqué paru ce 14 mars courant qui appartiendrait à une organisation américaine du nom d’AOFFE (Observatoire américain pour des élections libres et transparentes) condamne cette proposition de loi et la qualifie de discriminatoire, rapporte La Prospérité.
« L’observatoire américain pour des élections libres et transparentes s’inquiète de la rhétorique discriminatoire contenue dans le projet de Loi dit « Tshiani » (RDC) destinée
à verrouiller l’accès aux fonctions de souveraineté de la RDC, cette proposition subordonne l’élection d’un individu à de hautes fonctions publiques à sa naissance d’un père et d’une mère congolaise », note le communiqué.
Cette ONG s’oppose à cette idée qu’elle qualifie de contraire aux fondements de la démocratie: égalité entre tous les citoyens et reconnaissance du mérite et de l’effort. Sur fond de toutes les restrictions de ladite loi, l’AOFFE signale qu’un tel projet serait également injuste envers les migrants congolais et leurs enfants qui constituent une immense
diaspora et soutiennent économiquement la RDC.
« Il est déplorable de constater que ces idées à caractère discriminatoire soit portée par un Américain (NoëlTshiani Mwadiamvita). Elles ne représentent pas notre conception de la démocratie », déclare F. Covino, chargée de presse pour l’AOFFE.
« Au regard des dangers que cette rhétorique peut faire naître en RDC, nous venons de prendre nos dispositions pour que Noël Tshiani s’en explique devant la justice américaine et nous avons également interpellé le Département d’Etat à ce sujet et attendons une réaction ferme», Conclut madame Covino.
Dans l’entretemps, ajoute le tabloïd, plusieurs personnes doutent encore de l’authenticité du document et rejette ce document qui continue à faire parler de lui-même. Certains pensent même que ce communiqué est l’œuvre des partisans de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.
La République affirme déjà que « Noel Tshiani est visé par la justice américaine ». Revenant sur le communiqué de cette organisation dénommée AOFFE, ce journal conclut « est pris qui croyait prendre. Les tentatives de reniement à ce sujet seront détruites par ce principe universel qui dit que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».
Nairobi IV se tiendra dans l'Est de la RDC
Groupes armés et gouvernement tiendront dans les prochaines semaines une séance de pourparlers de paix dans l'est de la RDC, après trois premières réunions au Kenya, rapporte Forum des As.
La ville de Naivasha, à une centaine de km de Nairobi, accueille un atelier préparatoire de "Nairobi IV", la quatrième phase des consultations de paix en vue d'une solution pacifique à la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. Des délégués de la facilitation kenyane, du secrétariat technique de l'EAC, de la MONUSCO et de la Présidence Rd congolaise participent à cette réunion, précise ce tabloïd.
Conduite par le Haut Représentant du Chef de l'Etat chargé du processus de Luanda et Nairobi, le Professeur Serge Tshibangu, la délégation présidentielle entend apporter sa
contribution intellectuelle dans la préparation de la quatrième phase des consultations prévues dans les prochaines semaines à Kinshasa, Goma, Bunia et Bukavu suivant la
recommandation prise à l'issue des travaux de Nairobi III, note ce quotidien.
Les travaux préparatoires de Naivasha portent sur le choix des participants à ces consultations, l'élaboration du programme détaillé pour chaque étape retenue, les questions logistiques et budgétaires ainsi que les matières qui seront traitées à cette 4èmephase des consultations, en terre congolaise. En trois jours d'échanges, les participants se sont organisés en 4 ateliers correspondant aux différents thèmes de travail avant de produire un rapport qui sera présenté au Facilitateur qui le soumettra, à son tour aux Chefs d'Etat de l'EAC, précise La Tempête des Tropiques.
« De l'avis de tous, la 4èmephase de ce processus soutenu par la communauté internationale doit produire plus de résultats que les précédentes étapes », commente ce journal.
Affaire Mwangachuchu
Dans un autre registre, EcoNews, revient sur l’affaire «Mwangachuchu», du nom de l’élu de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Cette affaire, selon ce bihebdomadaire, est entourée d’un grand mystère.
Interpellé par la justice militaire, son procès est finalement fixé pour ce mardi 21 mars 2023 à la Haute Cour militaire. Edouard Mwangachuchu est un gros poisson, finalement tombé dans les mailles de la justice. Dans sa résidence de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, les enquêteurs de la justice militaire ont eu droit à une série de découvertes macabres. Tout comme dans le Nord-Kivu, spécialement dans la concession de son entreprise minière, dénommée Société minière de Bisunzu (SMB). Là aussi, c’est une artillerie lourde qui est sortie des terres. Mwangachuchu intrigue. C’est l’élément central d’un puzzle que la Haute Cour militaire tentera de reconstituer pour comprendre ce qui se trame derrière l’élu de Masisi et son géant du coltan, la SMB, affirme ce journal.
« Après le procès, dit de 100 jours, toute la République est suspendue à un autre, toute aussi énigmatique, ‘’l’affaire Mwangachuchu’’, » commente le journal.