Le Président Félix-Antoine a demandé ce lundi 27 février à la Communauté internationale, en particulier les Nations Unies, de sanctionner les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC et de les contraindre davantage à exécuter le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, plan avalisé aussi bien par l’Union Africaine que le Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a fait cette demande à la 52è session du Conseil des droits de l’homme à Genève (Suisse).
« Il n’y a de pire ennemie des droits de l’Homme et des libertés fondamentales que la guerre. Il est illusoire de prétendre protéger et promouvoir les droits de l’Homme ainsi que les libertés fondamentales dans un contexte de guerre qui exacerbent les tensions internes et affaiblit l’État. C’est pourquoi, il est impérieux de mettre fin aux aventures guerrières du Rwanda à l’Est de la RDC pour créer les conditions objectives de réalisation des actions en faveur de ces valeurs universelles pour lesquelles de tous les temps dans le monde les Peuples se sont battus jusqu’au sacrifice suprême », a argumenté le Président congolais.
« On ne peut pas prétendre défendre l’exercice des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en RDC tout en laissant progresser l’agression de ce pays par le Rwanda et les massacres de ses populations par des groupes armés terroristes », a ajouté Félix-Antoine Tshisekedi.
Il fait remarquer que les autorités rwandaises ont resuscité le Mouvement terroriste du 23 mars (M23), défait en 2013 par les FARDC avec l’appui des troupes internationales de la MONUSCO, pour agresser la RDC et bloquer le processus de paix de Nairobi. Pour le chef de l’Etat congolais, le but inavoué du Rwanda est de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC et de placer sous imperium rwandais une partie de son territoire national, le Nord-Kivu.
Créer un Tribunal pénal international pour la RDC
Le Chef de l’Etat congolais a rappelé que la République Démocratique du Congo est secouée, depuis 1994, par des violences cycliques meurtrières et des pillages de ses ressources naturelles par des groupes armés terroristes évalués à environ 150 à l’Est du pays et dont certains sont d’obédience islamiste intégriste, proches de Daesh.
Ces groupes, ajoute-t-il, sont entretenus, armés et soutenus par certains Etats de la Région dont le Rwanda et des milieux financiers mafieux étrangers. Et les crimes de sang et l’immoralité ont été ainsi banalisés en RDC, dénonce le Président Tshisekedi.
« S’agissant des poursuites pénales pour des crimes imprescriptibles, le Gouvernement de la RDC continue à plaider pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC afin d’élucider les 617 incidents documentés dans le Rapport Mapping du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. En même temps, il réfléchit sur la création d’une Cour pénale spéciale comme en République Centrafricaine ou sur l’institution au niveau national des chambres mixtes au sein des juridictions ordinaires de l’Ordre judiciaire comme alternative afin de lutter efficacement contre l’impunité », a proposé Felix Tshisekedi.