Les Nations unies ont exprimé leur solidarité avec la RDC à la suite de la situation des souffrances des populations dans sa partie Est. C’est ce qu’a déclaré jeudi 9 février la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, à l’issue d’un échangé entre le Premier ministre congolais et une délégation conjointe et intégrée représentant à la fois le Secrétariat général des Nations Unies à New York, les agences, Fonds et Programme et les partenaires des institutions financières internationales.
Cette délégation est conduite par la sous-secrétaire générale de l’ONU pour l’Afrique, Martha Pobee et a évoqué avec le chef du gouvernement congolais évoqué les questions de la pacification de l’est de la RDC, les questions de développement et de l’organisation des élections.
« Nous remercions le peuple congolais pour cet accueil et l’hospitalité pendant notre séjour. Nous avons beaucoup appris et nous allons partir avec une idée beaucoup plus précise des défis d’ici, des problèmes mais aussi des opportunités et nous aimerions laisser le peuple congolais avec un message d’espoir, nous allons travailler là-dessus, main dans la main », a résumé Martha Pobee.
Selon la cheffe de la MONUSCO qui a fait le point aux médias à l’issue de cette séance de travail, les questions liées au processus électoral avec un accent particulier sur la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec handicap et la lutte contre la pauvreté ont été aussi abordées.
« Nous avons aussi parlé des élections, du processus électoral, les attentes par rapport à la tenue de ces élections dans le délai imparti par la constitution et nous avons insisté sur le fait que dans le contexte de la participation, de la représentation, il est important qu’on soit inclusif et pour être inclusif on a beaucoup insisté sur la question des femmes et des jeunes et aussi des personnes avec handicap, donc en fait toutes les composantes de la population », a rapporté Bintou Keita.
Restaurer la paix pour envisager le développement
La cheffe de la MONUSCO relève le fait selon lequel une seule entité ne peut pas tout faire. Elle plaide pour la solidarité et l’engagement collectif pour pouvoir appuyer les priorités par le gouvernement et les Nations unies au cours de cette réunion.
« Les priorités qui ont été exprimées ont remis en emphase le fait que le PDDRC-S qui doit impérativement démarrer en urgence ; on a maintenant les plans provinciaux qui fonctionnent, excepté du Nord-Kivu à cause de la situation. Mais aussi les processus de Luanda et de Nairobi qui sont des processus politiques, diplomatiques et militaires pour essayer de répondre le plus vite possible à une désescalade des tensions et emmener la pacification de l’est », a indiqué la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.
A en croire Bintou Keita, la composition même de cette délégation démontre à suffisance que les efforts sont en train d’être conjugués par toutes les instances ou organisations en vue d’aider la RDC à se stabiliser. Et cela passe par le retour de la paix à l’Est du pays :
« On ne peut pas avoir le développement, si on n’a pas la paix et on ne peut pas avoir la paix si on n’a pas le développement. On a à la fois une situation où, nous avons des problèmes d’insécurité à l’est et nous avons aussi des problèmes qui sont beaucoup plus larges qui sont ceux de la pauvreté de la population et qui constitue une autre forme de violences. Et donc, il y avait un engagement de tous ici pour dire que nous comprenons qu’il faut travailler concomitamment sur tous les fronts à la fois la question de sécurité mais aussi la question du développement ; et donc il y a entre les deux tous les aspects de consolidation de la paix… », a rapporté Mme Bintou.
Cette délégation de l’ONU est en mission en RDC, du 8 au 13 février, en vue de procéder à une évaluation stratégique des défis et des opportunités auxquels est confrontée la RDC.
Elle est conduite par la sous-secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Pobee. L’évaluation portera notamment sur les questions politiques, sécuritaires et de gouvernance.