Environ 30.000 personnes en provenance de Kitshanga ont trouvé un refuge à Mweso dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), et vivent dans des conditions difficiles. Cette localité est située à environ 20 kilomètres au Nord-Ouest de Kithsanga, en chefferie de Bashali.
Ces personnes ont fui les récents combats entre les FARDC et les rebelles du M23 depuis le 26 janvier dernier. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) qui intervient dans le domaine sanitaire dans la zone fait « face à un afflux de malades ».
Selon Dieudonné Kajibwami, chargé des affaires humanitaires, MSF continue d’appuyer l’hôpital général de référence de Mweso et autres 7 centres de Santé dont 6 dans la périphérie.
Il indique que ces milliers déplacés sont dépourvus de tout. Ils n’ont pas assez d'eau, ni de nourriture et abris sans parler de denrées de première nécessité. Sur place, leurs équipes font face à un afflux de malades. Les principales pathologies sont le paludisme, les infections respiratoires et les diarrhées.
« Depuis le 31 Janvier dernier, MSF a mis en place une clinique mobile pour répondre aux besoins médicaux urgents des personnes déplacées. Plus de 500 patients y ont déjà été soignés. Nos équipes ont construit de latrines de l’eau dans et autour du nouveau site de personnes déplacées et bien sûr de besoins importants sont également notifiés en dehors de la ville de Mweso. Mais la difficulté d’accès, limite l’assistance humanitaire », explique Dieudonné Kajibwami :
Avant ce déplacement massif des populations, ajoute-t-il, « entre décembre et janvier 2023, une épidémie de choléra due aux inondations avait frappé la localité avec plus de 100 cas. Mais actuellement, l’épidémie est maitrisée avec 1 à 2 cas par jour. Avec ces nouvelles vagues de déplacés, nous essayons de faire de notre mieux pour que de nombre de cas ne grimpe de nouveau ».
Selon MSF, lundi dernier, une deuxième clinique mobile a été mise en place pour permettre d’atteindre d’autres personnes déplacées autour de Mweso, notamment dans la localité de Bukama.