Le ministère public a requis, il y a quelques jours, la peine de mort contre deux officiers militaires, après près de six mois d’instruction à la Cour militaire du Nord-Kivu.
L’organe de la loi leur reproche d’avoir abandonné leurs positions, en juin dernier, lors de l’avancée des rebelles dans les secteurs de Bunagana et Gisiza.
C’est ce qui aurait, selon l’avocat général militaire, donné accès au M23 de s’emparer de la cité de Bunagana.
Les soldats Ndiadia wa Ndiadia du 3412è régiment et Lobo Kamuhanda du 3307è régiment sont également accusés de violation des consignes et détournements des deniers publics.
L’ancien commandant du secteur opérationnel Sokola II, lieutenant-général Peter Chirimwami, était régulièrement cité par les parties puis convoqué à comparaitre mais sans succès.
Pour le conseil des prévenus, Me Alexis Olenga, le réquisitoire du ministère public viole gravement l’article 58 du code pénal militaire.
Cette disposition stipule qu’en cas de capitulation, le conseil de discipline doit impérativement organiser une séance pour examiner de fond en comble les faits reprochés aux officiers avant de déférer l’affaire en justice.
Me Alexis Olenga affirme que « ses clients ont reçu l’ordre du commandement de se retirer car l’ennemi avait déjà coupé la route Bunagana-Tchengerero ».
Cet avocat parle « d’un montage pur et simple » dans cette affaire pour écarter ses clients des commandes des opérations. Il sollicite leur acquittement.