La situation reste toujours tendue ce mardi 7 février dans la ville de Goma (Nord-Kivu) après des manifestations qui ont émaillé la ville lundi 6 février, pour dénoncer l’inaction de la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) face aux offensives de la rébellion M23.
Toutes les activités restent paralysées en dépit du déploiement musclé de la police et des soldats de la garde républicaine dans la ville.
Les manifestants tenaient toujours les coins stratégiques de la ville, où les uns ont brulé des pneus alors que d’autres renforçaient les barricades par d’autres obstacles et faisaient payer de l’argent aux passants et aux conducteurs des véhicules.
C’est dans la mi-journée que la police appuyée par les forces de défense, s’est employée à dégager tous les barrages érigés sur l’axe principal qui part du quartier commercial Birere au nord, jusqu’au quartier Ndosho situé au sud de la ville.
Hormis les motards les plus courageux qui font des détours dans les quartiers pour atteindre le centre-ville, le transport en commun n’a toujours pas repris à cause de l’impraticabilité de la chaussée présentement couverte des grosses pierres et d’autres immondices y placées par les manifestants.
Cette paralysie du transport en commun a entrainé la hausse vertigineuse du prix d’une course de taxi-moto. Exemple, pour aller du centre-ville vers le quartier Katindo ou Katoyi au lieu de 1000 Franc congolais les motards font payer à leurs clients 4000 à 5000 Franc.
Toutefois, dans le quartier commercial Birere, il s’observe une timide reprise d’activités dans le secteur informel.
Même si les autorités n’ont jusqu’ici fait aucun bilan définitif des évènements de lundi, les sources de la police signalent néanmoins quelques scènes des violences marquées par des pillages dans des magasins, des destructions et saccages des certains édifices privés.
La police confirme notamment l’arrestation de plusieurs manifestants majoritairement des motards qui rançonnaient de l’argent aux passants ainsi qu’aux voyageurs.