Le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa, a plaidé jeudi 26 janvier à Accra au Ghana pour les sanctions contre le Rwanda. Il représente le président Félix Tshisekedi à la première édition des Dialogues sur la prospérité de l'Afrique, qui tourne autour du thème : « ZLECAF : De l'ambition à l'action, promouvoir la prospérité grâce au commerce continental ».
« Les chefs d’Etat africains doivent arrêter d’être hypocrites et prendre des sanctions contre le Rwanda », a-t-il déclaré.
Cependant, au cours de sa deuxième intervention de vendredi 27 janvier, le ministre Bussa a dénoncé la stratégie de la croissance économique du Rwanda basée sur la déstabilisation de la RDC, en organisant une économie de rapines.
« Vous savez aussi que le Conseil de sécurité a condamné le Rwanda, l’Union européenne et tous les autres pays épris de paix. Si l’Afrique, dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine, ambitionne son intégration, il est contradictoire de parler de l’intégration, de la prospérité économique de l’Afrique et avoir des Etats qui ne respectent rien », a expliqué le ministre congolais.
Dans ce contexte, Jean-Lucien Bussa a rappelé les efforts menés par l’Union africaine en envoyant une mission de facilitation conduite par le président angolais et dont les accords ont été signés, et ceux de l’EAC avec la facilitation de l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta.
"Mais qu’est ce qui fait que le Rwanda ne puisse pas retirer ses forces ?", S’est interrogé le ministre congolais.
Il a demandé en effet que « les chefs d’Etat arrêtent d’être hypocrites. Il faut prendre des décisions qui s’imposent. Lorsqu’un pays s’impose en donneur des leçons, en réalité c’est le perturbateur de la sécurité dans la région des Grands lacs et ce depuis plus de vingt ans ».