Des ONG humanitaires locales se lancent dans l’assistance des déplacés internes à Kanyaruchinya, notamment en ce qui concerne les activités de maintien de l’hygiène et de l’assainissement, tant dans les sites touchés par l’épidémie de choléra en décembre 2022 que dans ceux qui en ont été épargnés.
Cette pratique dans la gestion de l’hygiène dans un site des déplacés s’observe à Buvira dans le territoire de Nyiragongo. Ici, s’organisent les activités d’assainissement et de sensibilisation qui impliquent les bénéficiaires.
Cet accompagnement est l’œuvre de l’ONG « Action congolaise pour la réhabilitation urbaine et rurale » (ACRUR), partenaire du ministère des Affaires humanitaires.
Avec le fonds du gouvernement, cette ONG a mis à la disposition des déplacés une vingtaine de hangars, une centaine des latrines et douches avec un système d’approvisionnement en eau potable.
Bernard Bahati, assistant en Wash (hygiène et assainissement), explique le travail de ces ONG locales :
« Au niveau de chaque latrine, nous mettons un dispositif de lavage des mains, dans ce dispositif de lavage des mains nous mettons une concentration de chlore, après ça il y a aussi une forte sensibilisation ».
Cette organisation interne dans le site des déplacés est appréciée par les bénéficiaires, en dépit de quelques difficultés notamment l’insuffisance des produits d’hygiène
« Je m’appelle Sinamenye Baziaka, nous fournissons un effort pour garder propres nos toilettes, se laver les mains et rester propre au moment de cuisiner. Moi je suis la présidente chargée de la propreté. Pour y arriver nous avons organisé des groupes par blocs, si aujourd’hui deux blocs ont travaillé, demain c’est deux autres et ainsi de suite, mais parfois nous sommes butés à des difficultés comme l’insuffisance des produits et matériels… »
En dépit des efforts fournis par ces ONG locales, il n’en demeure pas moins que les déplacés ont plus besoin d’une assistance humanitaire, qui reste jusque -là insuffisante.