Plus de cent mort ont été enregistrés depuis le début de cette année, a dévoilé dans un rapport ce samedi 21 janvier, l’Union des associations culturelles et pour le développement de l’Ituri (UNADI).
Cette structure, qui regroupe les 21 ethnies de l’Ituri, se dit très préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans leur province, caractérisée par des tueries des civils par des groupes armés.
Le président de UNADI, Janvier Bin Ekwane, dénonce ce « silence coupable" du gouvernement central face à cette situation désastreuse.
« La situation est vraiment très précaire sur toute l’étendue de la province de l’Ituri. Notamment Mambasa, Djugu MAhagi et Irumu, où aujourd’hui pour ce mois ici de janvier ça fait 21 jours, nous comptons plus de cent morts. Et tout ça au su et vu des autorités et nous la population nous ne comprenons pas ce qui se passe dans la province de l’Ituri. Pourquoi ce silence de Kinshasa ? C’est en Ituri où les gens meurent chaque jour mais il y a silence que nous qualifions d’une complicité », a dénoncé Janvier Bin Ekwane.
Il interpelle les autorités de Kinshasa de prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin aux violences.
« Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités. Qu’on mette les moyens pour que les opérations militaires soient une vraie opération pour éradiquer les groupes armés qui endeuillent l’Ituri. Et nous comme communauté nous devons être ensemble, souder et nous devons continuer avec les sensibilisations », a poursuivi Janvier Bin Ekwane.
La situation sécuritaire, qui prévaut dans la province de l’Ituri, a été évoquée au Conseil des ministres du vendredi 20 janvier à Kinshasa.