Les enseignants membres des syndicats SYECO et SYNECAT ont déclenché, le mercredi 18 janvier, un mouvement de grève dans toutes écoles publiques de la ville de Beni (Nord-Kivu). Ils revendiquent la majoration de leur salaire par le gouvernement.
Plusieurs écoles publiques de Beni étaient fermées le mercredi. Les écoles primaires Kilewe, Mbene, Kilokwa, Mapendano et l’Institut de Beni, par exemple, n’ont pas fonctionné. Quelques élèves qui se sont rendus à l’école ont été obligés de regagner leurs domiciles après avoir constaté l’absence des enseignants.
Christophe Kanyambwe, secrétaire permanant du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO)/section de Beni, énumère les revendications des enseignants :
« L’année a commencé en beauté alors qu’elle pouvait commencer par une grève. Mais lorsque le gouvernement a constaté que la grève était à la porte, il nous a invités à Mbwela. Et là on a signé une feuille de route avec certaines activités qui devraient être faites dans les quatre premiers mois de la rentrée. Parmi les promesses qui devraient être réalisées, on devrait d’abord payer à chaque enseignant de l’école primaire 20. 000 francs congolais (10 USD) en appui sur la prime de la gratuité. Chose qui n’a pas été faite. On devait majorer le salaire des enseignants du primaire et du secondaire à la hauteur de 30.000 francs congolais (15 USD). Ça avoisinait 66 mille francs congolais (33 USD). Mais jusque-là le gouvernement n’a payé que 30 000 francs congolais (15 USD). Donc les 39 000 francs restent encore en souffrance ».
A Beni, les enseignants réclament la mutuelle de santé.
« Kinshasa nous a envoyés une équipe pour nous identifier. Nous avons déjà nos cartes biométriques. Jusque-là, nous n’attendions que le lancement. Mais nous ne comprenons pas qui bloque », a-t-il poursuivi.
Le chef de la sous-division de l’EPST à Beni annonce la tenue d’une réunion urgente avec les gestionnaires d’écoles pour voir comment les enseignants peuvent reprendre le chemin de l’école le plus tôt possible.