La MONUSCO a promis, dimanche 15 janvier, un appui à la prise en charge médicale des blessés de l’attentat à la bombe, survenu dans l’église de la 8è CEPAC de la commune rurale de Kasindi, territoire de Beni (Nord-Kivu).
Une ambulance médicalisée de la mission onusienne s’est ainsi rendue dès dimanche soir à Kasindi.
Selon des sources recoupées, ses cinq autres ambulances vont suivre ce lundi matin pour entamer l’évacuation des blessés graves vers la ville de Beni.
Les mêmes sources rapportent que la MONUSCO entend affréter des vols spéciaux ce même lundi pour l'évacuation à titre humanitaire des cas considérés comme urgents.
Certains témoins de cet attentat, sous le coup de l'émotion, parlent d'une « scène presque apocalyptique ».
C'est le cas d’un fidèle de la 8e CEPAC de l'église protestante qui affirme avoir été sauvé de justesse des éclats de cette bombe :
« L’engin avait été enterré quelque part, juste là-bas dans l’église. Il y avait une petite pluie et il y avait beaucoup de gens à côté et on a suivi une forte détonation. C’était une bombe artisanale. Donc, ce sont les gens qui savaient qu’il y aura l’engouement des personnes ».
Quelques heures seulement après ce drame, les services de sécurité ont affirmé avoir mis la main sur un sujet kenyan, considéré comme premier suspect.
Certaines voix s'élèvent à Beni pour dénoncer « la défaillance des services de sécurité », qui selon elles, n'arrivent pas à prévenir ce genre d'actions terroristes dans ce coin.
Des sources médicales avancent le chiffre de 13 personnes tuées, dont 7 femmes et enfants, et 79 blessés, dont 7 graves, à la suite de cet attentat à la bombe.
Les blessés ont été admis à l’hôpital général de Kasindi et au centre de santé Usalama.