Les chefs coutumiers de la région de Kwamouth ont saisi le vendredi 6 janvier l’auditorat général des FARDC à Kinshasa sur la situation sécuritaire qui prévaut dans ce territoire de Mai-Ndombe depuis plusieurs mois.
L’avocat conseil de ces autorités coutumières, François Ngavuka, indique que cette plainte a été déposée contre les présumés auteurs de ce conflit pour établir toutes les circonstances :
« Nous avons reçu mandat des chefs coutumiers de Kwamouth, du plateau de Bateke de Kinshasa et de Bagata pour aller déposer la plainte. Et la plainte est adressée contre quelques personnes que nous avons citées et, à leur tour, ils vont aussi citer les autres. Nous avons cherché à connaitre de quoi s’agit-il à Kwamouth. Si nous citons les noms ici, peut être que ces gens-là pourront avoir l’idée de prendre fuite ».
Pour Me François Ngavuka, les coupables doivent être retrouvés afin qu’ils répondent de leurs actes.
« A travers cette démarche, nous attendons que la justice soit faite. Que nos chefs coutumiers puissent retourner dans leur droit, parce que, lorsque quelqu’un est touché, lorsqu’il est menacé, il faut nécessairement qu’il revienne dans ses droits. C’est ça l’objectif. Sur le plan sécuritaire, nous sollicitons qu’à partir de cette plainte ici, on puisse alors remettre en ordre toutes les choses de l’autre côté, à Kwamouth et au plateau des Bateke » a-t-il précisé.
Il a évoqué le cas des enfants, qui n’ont pas étudié à cause du conflit armé, se demandant ce que la République va récolter après cinq ans, « des voyous. On dit que la justice élève une nation. On nous disait à certain moment qu’il y avait la main noire derrière tous ces conflits qui règnent à Kwamouth. Maintenant, nous ne voulons pas que cette main noire puisse encore aller à la justice pour essayer un peu de ralentir l’élan démocratique », a poursuivi l’avocat conseil de ces autorités coutumières.
Cette plainte a été suivie d’une conférence de presse tenue par les chefs coutumiers, au cours duquel ils ont demandé aux FARDC et à la police de rester dans la zone de Kwamouth pour assurer la sécurité afin que la population puisse y retourner pour s’enrôler à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).