Le monitoring effectué mercredi 4 janvier par le Centre international de formation en droits humains et développement (CIFDH) révèle que les détenus de la prison centrale de Butembo Kakwngura ne mangent plus qu’une seule fois toutes les 48 heures. Ces détenus manquent de nourriture et des médicaments depuis un mois, précise cette ONG de défense des droits de l’homme.
Face à cette situation, elle recommande au gouvernement provincial et à l’autorité urbaine de prendre des précautions urgentes pour sauver la vie de ces citoyens.
Sur les 689 détenus de cette maison de correction figurent 30 malades dont 5 internés et 25 autres suivent des soins ambulatoires.
La difficulté majeure demeure le manque de nourriture. Ce qui entraine le nombre élevé de malnutris.
Il y a aussi plusieurs cas de personnes détenues pour des faits ne constituant des infractions, tels que des conflits fonciers, des dettes. Il y a enfin des cas des mineurs qui sont en conflit avec la loi.
Face à cette situation catastrophique, la coordination provinciale du Centre international de formation en droits humains et développement recommande au gouvernement du Nord-Kivu de revoir à la hausse le budget alloué à cette prison.
Au maire de Butembo ainsi qu’aux organisations non gouvernementales, elle leur demande de se pencher sur la prise en charge alimentaire et sanitaire de ces détenus.
Les acteurs judiciaires doivent quant à eux « accélérer la procédure judiciaire et procéder aux jugements dans le délai légal surtout pour les détenus pour des faits bénins et permettre ainsi le désengorgement de cette maison carcérale ».
Les membres du mouvement Lutte pour le changement (LUCHA) Butembo ont apporté des vivres et des produits non alimentaires à ces détenus le jour de la Noël.
