La société civile de Masisi (Nord-Kivu) a affirmé, lundi 2 janvier, avoir monitoré des centaines de cas de femmes fistuleuses entre 2018 et 2020.
Selon le président de cette structure, César Bayomba, la plupart de ces cas remontent en 1997, lors du passage de l’AFDL dans sa conquête vers Kinshasa.
Dans son enquête, il a révélé que ces femmes ont été victimes des violences sexuelles, mais aussi des accouchements non assistés.
César Bayomba a ainsi exhorté l’Etat congolais et les humanitaires à faciliter la réinsertion sociale de ces femmes vulnérables, discriminées depuis des années.
« Ces femmes ne mangent pas et elles ne peuvent pas faire du commerce, ni passer librement dans le marché ou dans une église. Elles sont là, traumatisées et délaissées. Voici pourquoi nous sollicitons le gouvernement de nous trouver un partenaire, afin que ces mères puissent guérir et [ainsi] elles seront en mesure de se prendre en charge », a-t-il dit.
Le président de la société civile de Masisi a également fait savoir que le grand nombre de ces femmes sont traumatisées et ne peuvent pas parler librement avec leurs conjoints, ni partager avec d’autres femmes dans la communauté.
Ces femmes fistuleuses sont notamment recensées sur les axes routiers Kitshanga-Mwesso, Masisi centre-Nyabiondo, Walikale-Kibuha (Nord-Kivu).